Pérou: Randonnée chez les Wayruros. (FIN)

Publié le par Teddy

 À Cusco, il n’y a pas la mer mais il y a les Andes.

Quatrième jour : Retour à Cusco, fin de l’aventure ?

Je me lève vers 6h, tandis que Remi se réveille à son rythme. Pas de chance un 4x4 qui passait par là et un taxi sont déjà passés. Entre le début de la randonnée, où nous avions raté le combi, et la fin, nous ne sommes décidemment pas en phase avec les transports péruviens. Mais rien de grave, nous avons 4h de marche devant nous et nous n'en mettrons finalement que deux à notre grande surprise.

Sur le chemin, nous croisons quelques péruviens qui portent des branches et qui marchent, chargés ou non, à un rythme que nous ne pourrions égaler avec la même charge sur les épaules.

Comme à l’habitude, les montagnes nous entourent de leur sérénité. Quand soudain, je vois un mouvement sur le flanc d’une d’entre elles. Avec les jumelles, je distingue difficilement un animal inconnu. C’est un venado, un cerf des Andes, qui nous permet ainsi de prendre une pause instructive. C'est la première fois que je vois un animal sauvage, et terrestre, dans les Andes, c’est magnifique !

De retour à Ollantaytambo, nous prenons un maté de coca avant de nous diriger vers le terminal de combis qui nous conduira jusqu’à Urubamba, à une heure de route. Puis nous montons dans un bus en direction de Cusco. Le voyage nous aura coûté 9 soles (environ 2 euros) aller-retour pour un total de 5 heures de bus. Les transports péruviens sont vraiment très accessibles, parfois pas très confortables, mais il est possible d’en profiter à tout moment.

Nous arrivons à Cusco vers 13h. Nous marchons cinq minutes à un rythme endiablé pour arriver dans une rue tant de fois rêvée : celle des restaurants. Le choix se fait sur un restaurant chinois. Pour ouvrir une parenthèse, au milieu du XIXe siècle, les chinois ont été des dizaines de milliers à être amenés au Pérou pour remplacer la main d’œuvre noire, récemment libérée. Eux-mêmes libérés, ils créent ces fameux restaurants chinois appelés chifas dans lesquels ils mélangent les vieilles recettes culinaires, de Canton surtout, aux ingrédients locaux. Ces restaurants sont désormais incontournables au Pérou et les plats y sont délicieusement gargantuesques.

Le ventre enfin plein nous nous dirigeons vers mon appartement. Les dernières quinze minutes de montée, ponctuée de marches insensibles à notre fatigue, nous fait croire que la randonnée n’est pas encore terminée. Mais la réalité me revient  brutalement à l’esprit. Je n’ai même pas le temps de faire une sieste, juste celui de prendre une douche et de me diriger, en traînant les pattes, à mon travail. J’ai enseigné comme professeur de français à l’Alliance française de Cusco pendant un an et demi.

Cette semaine en ville, me paraîtra bien longue, les douleurs musculaires me rappelleront cette randonnée ainsi que ces villageois chaleureux et souriants, et ces paysages qui ont défilé devant nos yeux ébahis. Je me dis que ce ne sera certainement pas la dernière randonnée péruvienne, mais que c’est plutôt le début de l’aventure.

D’ailleurs, un prochain texte parlera d’une randonnée dans une autre communauté : les Q’eros

Pour terminer voici un petit résumé de l’itinéraire emprunté :

Cusco > Ollantaytambo > Abra Yahuritanca > Quelcanca > Huilloc > Ollantaytambo > Cusco

Fin de ces 4 jours de randonnée. J’espère que vous avez apprécié mon compte-rendu. À bientôt.

Si vous avez raté le début de la randonnée, cliquez ici Pérou: Randonnée chez les Wayruros. (1)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article